QUAND PAULHAC SE SOUVIENT DE JEANNETTE MAC DONALD...
De 1973 à 1999 a vécu, retirée dans la forêt de Buzet, l’une des gloires du cirque au destin brisé
digne des meilleurs scénarios d’Hollywood..
C’est bien dans la triste réalité d’un quotidien pas toujours doré que Jeannette Mac Donald a fait
survivre bon an mal an son petit parc animalier...
On l’appelait “la dame du zoo” et elle avait fini par se fondre dans le paysage, cette femme qui
fut belle, célèbre et courtisée, et qui, par un revers du destin - son cirque détruit par un incendie -
a courageusement affronté une fin de vie misérable.
Avec le recul du temps, l’on se rend compte de la véritable personnalité de cette vieille femme
que l’on a connue en haillons, traînée en justice par Brigitte Bardot pour de fausses accusations
pour le pire, offrant deux caravanes pour les sans-abri à l’abbé Pierre pour le meilleur ! Et
toujours avec une cohérente pugnacité dans toutes ses entreprises, qu’elles s’effectuent dans la
lumière ou dans l’ombre d’une existence hors du commun. Avec pour seul fil conducteur, un
amour immodéré des animaux, des fauves surtout, avec lesquels elle avait su instaurer des
rapports de confiance.
A la faveur de la publication du livre “Comme un tableau fauve”, qui retrace le parcours
exceptionnel de cette femme de caractère, bien des langues se sont déliées et, de Paris à
Bordeaux, et d’Aubervilliers à Las Vegas, des images sont ressorties des tiroirs, des souvenirs
sont revenus du fond de la mémoire, tous unanimes : “Jeannette Mac Donald, c’était vraiment
quelqu’un de bien”.
Légende vivante ou icône, elle n’en finit plus de susciter des commentaires.
La coquette bibliothèque de Paulhac, animée par la grâce de Christelle Masoch a connu
dernièrement des instants magiques. Didier Cujives, maire et Président du Pays Tolosan, François
Rozès, Président Régional du Club du Cirque Midi-Pyrénées, Jean-Louis Agard, le vétérinaire
qui a soigné les bêtes de Jeannette, Bernard Albarède, fondateur du Musée du Cirque d’Albi (qui
possède l’essentiel des documents retraçant la carrière de l’artiste) et l’auteur de “Comme un
tableau fauve” sont tombés d’accord sur le charisme du personnage, capable de fédérer plus que
jamais, plus de 10 ans après sa disparition, et de véhiculer des valeurs fortes de courage, de
volonté.
Il en a été question dans les échanges, tant avec des Paulhacoises et Paulhacois venus témoigner
de leur attachement à cette figure (“Je lui apportais du pain” ; “Mon fils passait souvent la
voir”) qu’avec le maire, Didier Cujives, venu avec des photos rares et précieuses : sa mère n’est
autre que la nièce d’une autre très grande gloire de la piste des années 50 : la dompteuse Marffa
la Corse !
Rien, alors, ne pouvait briser le “Cercle Enchanté”, et rien de put empêcher que germe l’idée
d’un projet culturel et social cohérent autour de l’éternel féminin... domptant toutes les aspérités
de l’existence...
Affaire à suivre...
Joël Fauré